Animation
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Cowboy Bebop - Knockin' on Heaven's Door |
Réalisation : Shin'ichirô Watanabe |
L'avis de : Disciple
Mars, Ville de Creeters
An 2071, à quelques jours d'Halloween…
Alors que Spike Spiegel et Jet Black n'ont plus que des voleurs de supérettes à se mettre sous la dent, Faye Valentine chasse les grosses primes. Elle repère ainsi un camion suspect, qui finit par s'arrêter. Un homme en descend et à peine s'est-il éloigné du camion que celui-ci explose. Il s'en échappe un nouveau et terrible virus, faisant un grand nombre de victimes sur un large périmètre.
Grâce à Ed, Faye découvre l'identité de l'homme : il s'agit de Vincent Volaju, pourtant officiellement mort en 2068 durant la guerre de Titan.
Et comme 300 millions d'urons attendent ceux qui mettront la main sur le ou les auteurs de l'attentat, les chasseurs de primes du Bebop ne se font pas prier pour partir à la recherche de l'énigmatique Vincent…
Il n'y a pas à dire : on ne pouvait que se réjouir à l'idée de retrouver les héros de la géniale série du même nom sur le support prestigieux du cinéma, et c'est un vrai bonheur de retrouver nos cinq pensionnaires du Bebop dans une nouvelle aventure. Située entre les épisodes 22 et 23 de la série (ceux qui ont vu l'intégralité de la série comprendront pourquoi), l'histoire tourne principalement autour du personnage sombre et complexe de Vincent.
Visuellement, le film est superbe (le contraire aurait été étonnant vu la qualité exceptionnelle de la série) et la mise en scène est recherchée. Bref, on est toujours ébloui !
La B.O.F. de Yôko Kanno est toujours aussi réussie. Dommage qu'hormis les génériques ("Ask DNA" et "Gotta knock a little harder"), il est difficile de profiter pleinement de toutes ses nouvelles compositions le temps du film : par exemple, on peut enrager d'entendre si peu de temps la magnifique chanson "No reply" !
Pourtant, ce film est en partie décevant. En effet, où est donc passé le ton décalé voire carrément délirant de la série ?
Il semble que la folie "Bebopienne" se soit envolée au profit d'un scénario certes intéressant mais un peu trop sombre et uniforme.
Cette ambiance pesante planait déjà sur les épisodes faisant ressurgir le passé de Spike, notamment les face-à-face avec Vicious, mais cette fois le héros n'est pas personnellement "concerné" : l'intérêt n'est alors plus du tout le même. Difficile donc de se passionner tout le long du film par la vision des choses de Vincent. Et même si sa problématique fait écho à celle de Spike (et de Faye), il faut bien avouer que Vincent reprend à peu de choses près le profil de "méchant" inauguré par Vicious.
Knockin' on Heaven's Door est donc un bonus destiné aux fans, et après tout, ils auraient tort de s'en priver, autant pour le plaisir des mirettes que pour celui de retrouver l'univers si particulier de Cowboy Bebop.
Mais le film n'étant pas le reflet de la série, il vaut mieux avoir vu cette dernière en partie ou en entier pour ne pas s'en faire une fausse idée.
N.B. : A l'origine, "Knockin' on Heaven's Door" est une chanson de Bob Dylan.
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