Animation
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Cowboy Bebop |
Réalisation : Shin'ichirô Watanabe |
L'avis de : Disciple
---Décollage---
En 2071, les temps sont durs pour les chasseurs de primes…
Spike Spiegel et Jet Black en savent quelque chose. A bord du Bebop, ils vont de planète en planète à la recherche d'une bonne tête mise à prix.
Mais quand un clebs, un môme et une femme profiteuse s'invitent sur le Bebop, là, ce sont les vrais ennuis qui commencent…
---Equipage---
Le "papa" du Bebop, c'est Jet Black, 36 ans. Chasseur de primes de son état, le passé de cet imposant gaillard l'a muni d'implants cybernétiques et d'un esprit plutôt philosophe.
Cela fait trois ans qu'il s'est associé à Spike Spiegel, 27 ans et héros de l'histoire malgré lui. Cet échalas qui se promène nonchalamment en sifflotant, la clope au bec et les mains dans les poches, et qui préfère remplir son estomac plutôt que son compte en banque, peut accessoirement mettre hors d'état de nuire un grand nombre d'individus en un clin d'œil grâce à sa maîtrise parfaite du Jeet Kune Do. Quant à son passé douloureux et sanglant, n'en parlons pas : quelques épisodes sont là pour ça !
Faye Valentine est la femme "fatale" qui vient secouer tout ce petit monde. Couverte de dettes, elle décide de s'imposer sur le Bebop pour faire frigo commun avec nos deux acolytes. Sa tenue et ses attitudes provocantes ne l'y auront pas aidé, tant ils sont exaspérés par son culot et sa langue bien pendue. Cependant, ils s'apercevront bien vite que la roublarde Faye a bien un cœur sous le portefeuille…
Edward Wong Hau Pepelu Tivrusky IV, Ed pour les intimes, est une gamine de 13 ans : mais ça, ce n'est pas une évidence au premier abord ! Connectée au Net mais déconnectée de la réalité, elle est devenue un redoutable hacker connu sous le nom de Radical Edward. Ses compétences seront d'ailleurs très utiles à nos chasseurs de primes, même si on peut parfois douter de sa santé mentale !
Reste Ein, un chien qui cache sous son apparence de saucisson à pattes une intelligence hors du commun. C'est ainsi que les grands esprits se rejoignent : Ed et lui deviendront rapidement inséparables.
---Atterrissage---
Le résultat est que Cowboy Bebop est une série absolument magnifique, et ceci à tous les niveaux.
L'une de ses forces est tout d'abord de n'avoir négligé aucun personnage. Chaque membre du Bebop a son histoire et est la vedette de plusieurs épisodes. Spike reste cependant la figure de proue, son passé étant celui qui aura le plus d'impact sur la série. De plus, il appartient à une catégorie de héros qui fait toujours recette : ceux qui cachent sous une apparence inoffensive limite minable, des capacités quasi-surhumaines (intelligence, force, etc…) et un passé dont ils sont revenus les mains sales.
Ce principe rend ce genre de personnage attachant car tout en incluant une dimension de rêve, il reste proche du téléspectateur : sous ses facultés hors-normes, il reste désespérément humain…
L'univers construit autour de ces personnages hauts en couleur est tout aussi remarquable. D'accès rendu facile par la Gate, une véritable autoroute de l'espace dont les aléas nourriront le scénario de plusieurs épisodes, chaque planète possèdent ses particularités paysagères et climatiques, même si on retrouve bien souvent des mégapoles où cultures, langues et religions se sont mélangées.
Les qualités scénaristiques de la série sont indéniables, notamment parce qu'elle parvient à rester "cohérente" alors qu'il faut bien le dire, les épisodes se suivent mais ne se ressemblent pas ! Moments comiques ou bouleversants, ambiance de thriller ou délires "bebopiens", toutes les émotions sont au rendez-vous au fil de la série et parfois au cœur-même d'un seul épisode. Quel bonheur d'ignorer ce qui nous attend quand un épisode commence…
Par ailleurs, on perçoit pas mal d'influences en tout genre (cinéma, musique…), et pas seulement des clins d'œil au western (comme peut le suggérer le "Cowboy" du titre).
Et à la fin de chaque "session" (= épisode), ne manquez pas la présentation de l'épisode suivant, souvent délirante !
Côté technique, dessins et animation sont de haut niveau, avec quelques images de synthèse judicieusement employées (précisons que " Cowboy Bebop " est une série à gros budget). Et pas de relâchement non plus côté musique puisque c'est la désormais célèbre Yôko Kanno qui est aux commandes. Elle a ainsi contribué à créer l'atmosphère unique de Cowboy Bebop. Du jazz tantôt chaleureux tantôt tonitruant, des percussions, des airs planants et des chansons magnifiques en tout genre, dont certaines à l'accent rétro, voilà la recette originale de la B.O. de cette série pourtant futuriste: et ça marche ! Le génial générique de début "Tank" (digne des vieilles séries américaines !) et celui de fin "The Real Folk Blues" sont déjà de beaux exemples de cette réussite.
En résumé Cowboy Bebop est une petite merveille dont la fin ne vous laissera d'ailleurs pas indifférent.
Alors montez vite à bord du Bebop !
Et pour finir, un petit conseil : interdiction d'en descendre avant d'avoir au moins vu l'épisode 5 (impossible de décrocher après ça !) !
See you again Space Cowboy…
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